Milieux aquatiques d’Ardèche

richesses, menaces

    Le territoire du Parc des Monts d’Ardèche ne correspond pas à une entité paysagère unique. Il tire au contraire sa richesse de la mosaïque de paysages qui le constitue. Six entités se distinguent : le Piémont cévenol, la Cévenne méridionale, la Haute-Cévenne, les Boutières, le Plateau de Vernoux et les Sucs.

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    Les entités paysagères du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche
    Source : P. Gilles ; Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

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    Ainsi, comme cela est mentionné dans la charte constitutive, « plus que des éléments ponctuels de rareté, c’est la diversité écologique qui caractérise le territoire ». Cette diversité s’exprime à toutes les échelles, des milieux aux espèces. Les milieux aquatiques des Monts d’Ardèche n’échappent pas à la règle.

    Les narces, tourbières et marais sont disséminées sur le territoire des Monts d’Ardèche. Sur le secteur des Sucs, les tourbières accueillent des plantes comme le Sénéçon hélénitis. On y trouve aussi une faune caractéristique : la Vipère péliade, le Triton alpestre et différentes libellules (le Leste dryade, les Sympétrum jaune et noir).

    Les tourbières de crêtes dans la partie ouest de la Haute-Cévenne accueillent aussi certaines de ces libellules. Enfin on ne trouve le Lycopode des tourbières et le Rhyncospore blanc que dans les formations tourbeuses du plateau de Montselgues (Cévenne méridionale)

    Dans les prairies marécageuses (les « narces » ) de la partie Nord-Est du Parc, comme dans les zones de tourbes, poussent le Rossolis à feuilles rondes et vit le Lézard des souches. Enfin les mares acides accueillent la petite Utriculaire.

    Des torrents aux rivières, dans des gorges ou sillonnant en méandres, les eaux vivent sont partout sur le territoire. Certains ont été largement artificialisés, pour utiliser leur force motrice. Aujourd’hui les barrages électriques subsistent, comme sur le Chassezac en Cévenne méridionale, ou sur l’Eyrieux (secteur des Boutières) sans s’intégrer au paysage.

    L’eau des rivières a aussi été utilisée à travers un réseau dense de canaux, les béals, pour irriguer par gravité. Cet usage de l’eau fait partie de l’identité des Monts d’Ardèche et perturbe très peu les milieux (la grande majorité de l’eau retourne directement au cours d’eau).

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    Source : Dominique Mertens, extrait de Inventaire de la faune menacée en France, Nathan-MNHN, Paris, 1994

    Une faune et une flore variées habitent les milieux aquatiques, et notamment la grande partie des cours d’eau restée à l’état naturel. Les espèces les plus caractéristiques sont l’Ecrevisse à pattes blanches (en Boutières ou en Haute-Cévenne), et la Loutre qui est réapparut depuis quelques années sur la Borne et l’Ardèche. Elles sont témoins de l’amélioration de la qualité des cours d’eau.
    On trouve aussi dans les petits affluents du Nord du territoire le Barbeau méridional et la Cordulie à corps fin. De nombreuses espèces qui n’ont pas encore été recensées existent certainement : on vient de découvrir le Cordulégastre bidenté sur la Borne et la Beaume.
    Enfin le Sonneur à ventre jaune est présent sur une large partie des rivières du Parc, de même que le Castor.

    Sur le terrain : l’association mi-syrphe mi-raisin fait de l’éducation à l’environnement a travers le thème des insectes et autres arthropodes locaux.
    Elle présente notamment l’exposition "les petits invertébrés des mares et des rivières".