L’approche des Amis du Parc

Le point de vue de l’association

Henri Faure, Président des Amis du Parc du Pilat, nous livre le point de vue de l’association.

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Il est possible de percevoir l’eau comme une ressource, comme un milieu naturel, comme une énergie et comme un patrimoine (paysager, hydraulique, …) quelle est la perception des Amis du PNR du Pilat ?

Nous avons les différentes perceptions que vous venez d’évoquer, mais également celle de la préservation d’un patrimoine, de la petite source, aux grands fleuves, en passant par les barrages, il s’agit vraiment de savoir ce qu’il se passe, ce qu’il s’est passé et le devenir de tout ça parce qu’il faut le maintenir.
On se situe dans le champ de la sauvegarde de l’énergie « eau », je ne parle pas de l’énergie en tant que production électrique produite par l’eau mais en tant qu’énergie qui sert au corps humain, … je l’appellerai énergie oui, car sans eau, on ne vit pas.

L’eau est une énergie fabuleuse qu’il est capital de préserver. Je vois en Ardèche, les gens qui se battent contre le gaz de schiste, c’est un problème au niveau des nappes phréatiques, c’est un exemple concret, on ne peut pas vivre sans eau. C’est pour cela qu’il faut que tout soit protégé.
Par exemple, il y a des sources qui disparaissent, où sont-elles ces sources ? Elles sont perdues et ne servent plus à rien, c’est du gaspillage.

Quels enjeux liés à l’eau avez-vous identifié ? Sécheresse ? Pollution ? Destruction du milieu ?

En premier lieu, je ne dirai pas « sécheresse », bien entendu, tout le monde est concerné par la sécheresse, mais à St Genest-Mallifaux, sur les hauts plateaux du Pilat, il n’y a pas de secteur où il y ait un manque d’eau. Cependant, c’est quand même un problème car l’eau qui peut-être récupérée ici, descend, et va servir aux villes comme Firminy, Saint Etienne, qui se situent plus bas.
Dans ce cadre, même les hauts plateaux sont concernés, car nous avons une richesse fabuleuse en eau sur ce secteur, et si cette eau peut profiter aux secteurs en dessous, c’est tant mieux. C’est pour cela que je dis que les sources ne doivent pas s’arrêter dans un champ, elles ne servent à rien, forment des marécages alors qu’elles pourraient être captées et amenées dans les rivières.

En ce qui concerne la pollution, parfois, il peut y avoir des pollutions locales, mais notre agriculture aujourd’hui est dans un secteur qui ne nécessite pas de mettre des produits trop agressifs. En revanche, il faut prendre garde aux questions d’assainissement. Ces dernières années les agriculteurs ne sont pas plus nombreux mais sont de plus en plus gros, certains comptent, 80, 100, 120 , voire 130 vaches, s’il n’y a pas d’évacuation des déchets, cela peut être un problème à venir.

Par ailleurs, nous avons aujourd’hui un certains nombre d’assainissements privatifs, individuels, qui sont très vétustes, et qui ne sont pas suffisamment contrôlés. En revanche, je pense que le côté collectif n’est pas joué alors que l’on peut y gagner en prix et que cela limite le nombre d’installations privées.

L’eau possède des spécificités qui différent selon le PNR dans lequel on se trouve. Selon-vous, quelle est la particularité de l’eau dans le Pilat ?

La spécificité du Pilat est dans son paysage remarquable. Le volet sentinelle va justement permettre de relever les anomalies, comme par exemple les pneus qui trainent dans la nature, peut-être qu’un jour nous serons amené à mener une action de nettoyage de la nature.

Lorsque l’on parle de l’eau, de cette énergie, comme je le disais tout à l’heure, si l’on ne protège pas cette énergie de la pollution, elle va se détruire. Évidemment ce point n’est pas spécifique au Pilat, c’est le monde qui est pollué. A partir du moment où on va trouver un papier par terre on va un jeter un autre, alors que si c’est propre au départ on n’osera pas en jeter d’autre.

Maintenant, dans le Pilat nous avons certaines spécificités, par exemple, sur le Giers, nous avons des aqueducs romains qui sont mis en valeur actuellement et qui pourraient peut-être être mis encore plus en valeur. Les barrages également, font partie des spécificités paysagères du Pilat. Nous avons énormément de barrages. Ces derniers sont alimentés par des sources, par des cours d’eau, en amont, souvent trop négligés. Il faut éviter le gaspillage, canaliser les cours d’eau, les sources.

 


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