Milieux aquatiques des Alpilles

Des milieux riches et diversifiés

Les gaudres

Les gaudres, sont les cours d’eau du massif. Ils sont intermittents et fortement dépendants des précipitations. La ripisylve associée à ce milieu présente les caractéristiques d’un habitat privilégié.

Ce milieu participe activement au maintien d’espèces faunistiques patrimoniales comme les libellules et les batraciens et c’est un élément capital de la biodiversité des Alpilles.

L’enjeu pour la préservation de ce milieu riche est d’en assurer l’entretien afin de conserver ses fonctionnalités écologiques et hydrauliques.

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Le gaudre du Trible à son passage dans Maussane.

Les zones humides

Ce sont des habitats remarquables et des milieux humides exceptionnels dont la préservation est un enjeu crucial sur l’ensemble des territoires.

Le SDAGE RMC 2009, définit la nécessité de maintenir la surface des zones humides et d’améliorer l’état des zones humides dégradées.

Les objectifs visés par le SDAGE RMC sont :

- de disposer d’une évaluation actualisée des zones humides du bassin qui permette un suivi du patrimoine du bassin,
- d’avoir engagé des opérations de restauration visant à une reconquête hydraulique et biologique de zones humides,
- d’inverser la tendance à la disparition et à la dégradation des zones humides.

Les grandes dispositions du SDAGE RMC pour atteindre ces objectifs sont de :

- poursuivre l’effort d’information, de sensibiliser les acteurs et assurer leur un accompagnement afin d’améliorer la connaissance et faire connaître les zones humides,
- assurer la cohérence des financements publics avec l’objectif de préservation des zones humides.

Plusieurs zones humides importantes sont recensées sur les Alpilles :

- le barrage de Peiroou (Saint Rémy de Provence)
- le bassin du Barreau (Saint Rémy de Provence)
- le marais du petit Mas (Fontvieille)
- la carrière du Mont Paon (Fontvieille)
- la carrière des Arsacs (Baux de Provence)
- les anciens marais des Baux et d’Arles (le marais d’Ilon et le marais des quatre platanes)

Retrouver le détail concernant ces différentes zones humides au sein du dossier sur la connaissance de l’eau des Alpilles (de la page 93 à 101).
En libre téléchargement sur le site du PNR des Alpilles http://www.parc-alpilles.fr/site/haut/bloc_tetiere_haut/accueil/telechargements

Les zones humides possèdent un rôle capital sur le territoire :

- rechargement des nappes phréatiques
- réduction des zones inondées (en stockant temporairement les eaux de crue),
- rétention des nutriments et recyclage : les eaux qui transitent dans les zones humides peuvent être chargées de nutriments (ressuyage de terres agricoles). Les nitrates et les phosphates sont alors fixés par les plantes et partiellement recyclés par les bactéries,
- habitat privilégié d’une grande diversité d’espèces animales et végétales,
- attrait touristique : tranquillité, qualité des paysages, diversité des habitats et de la faune,
- maintien quantitatif et qualitatif des aquifères et pérennité des canaux d’irrigation gravitaire.

Une initiative particulière :

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Gérer et restaurer les Zones Humides des marais des baux
Source : http://marais-des-baux.fr/attachment/CR%20Comite%20Local%20de%20Concertation%2018%20novembre%202010.pdf

Pour en savoir plus, le Réseau Régional des gestionnaires des milieux aquatiques PACA propose un dossier consacré aux zones humides en PACA auquel vous pouvez accéder en cliquant sur ce lien : http://www.rrgma-paca.org/docs/infos/docs/20040924_Zoneshumides.pdf

Voir aussi :
- Site Internet "les zones humides"
- Observatoire national des zones humides

Espèces aquatiques

L’aménagement des cours d’eau et l’impact de l’assainissement et de l’activité agricole perturbe les milieux piscicoles.
La diversité des espèces piscicoles reste tout de même importante : brochet, sandre, carpe, gardon, ablette, tanche, barbeau ou encore chevesne, une quinzaine d’espèces d’eau calme sont ainsi recensées.

L’anguille est aussi largement répandue et colonise tous les milieux. Cette espèce migratrice, qui se reproduit dans l’océan, est considérée comme rare dans la liste rouge des espèces menacées (UICN).

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Population d’anguilles
Source : http://www.pole-lagunes.org/ftp/LettreLagunes/2009/LL_juin2009/anguille/ppt_DIREN_RA_%20plan_anguille_mai_2009.pdf

Des espèces telles que l’alose, Le toxostome, la loche de rivière et l’apron sont recensées dans la Durance (ou leur présence est fortement soupçonnée).

La bouvière, espèce de très haute valeur patrimoniale, a été recensée entre autre dans le canal des Alpines lors des inventaires réalisés dans le cadre de l’étude hydraulique Nord Alpilles.

Pour sauvegarder ces espèces emblématiques, ainsi que les autres espèces moins connues mais tout aussi remarquables, le dossier de la connaissance de l’eau dans les Alpilles met en lumière différents enjeux :

- augmenter la surface favorable à la reproduction pour l’espèce repère du Canal marais des Baux
- améliorer et suivre la qualité d’eau
- améliorer l’habitat et l’accès aux frayères Vigueirat
- augmenter et varier les habitats
- mettre en place une gestion agricole du Vigueirat compatible avec la vie aquatique et notamment piscicole
- préserver les zones de frayère existantes et assurer leur accessibilité
- classer le Vigueirat en tant que cours d’eau à migrateur pour l’anguille

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Le canal de la Vallée des Baux, au pont de l’Étroit.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Canal_Vallee_des_Baux.jpg

Pour cela, plusieurs propositions sont faites :

- Réduction des pesticides
- Prise en compte des espèces lors des travaux d’entretien des canaux
- Libre circulation des poissons
- Qualité des eaux

Des espèces envahissantes

La jussie se développe et colonise canaux, rivières et plans d’eau.
Cette espèce est une menace pour le milieu comme pour l’activité agricole car elle peut boucher les prises d’eau, baisser les capacités d’irrigation, …

L’écrevisse américaine et l’écrevisse signal sont aussi largement répandues et sont susceptibles de provoquer des déséquilibres écologiques car ces espèces entrent en compétition avec l’espèce d’écrevisse endémique.

 


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