Hydrographie et pluviométrie en Vercors

Contexte climatique et pluviométrique

Le massif du Vercors possède un climat montagnard soumis à des influences océaniques et méditerranéennes.
Les températures varient principalement en fonction de l’altitude et des influences du climat méditerranéen au sud du massif.

Les précipitations connaissent deux maxima – au printemps et à l’automne – et deux minima – en février et en juillet.

Le Vercors est relativement bien arrosé avec des précipitations moyennes annuelles de 1200 mm à 1300 mm. Mais ces précipitations sont très diverses à l’échelle du massif : il pleut environ deux fois plus sur la bordure Nord que sur la bordure Sud. Les précipitations sur les Hauts-Plateaux sont plus intenses (jusqu’à 2000 mm annuels) et essentiellement sous forme neigeuse.

La plupart des cours d’eau du Vercors sont donc soumis à un régime pluvio-nival : les crues du printemps sont liées à la fonte des neiges tandis que celles de l’automne sont liées aux précipitations fortes.

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Schéma du régime hydrographique d’un cours d’eau de type pluvio-nival
Source : DRE Rhône-Alpes
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Schéma du régime hydrographique d’un cours d’eau de type pluvial
Source : DRE Rhône-Alpes

Les cours d’eau du Diois ont pour leur part un régime pluvial (un étiage unique mais sévère en été), comme le montre le profil de la Gervanne.

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Débits journaliers moyens (QJM en m3/sec) de la Gervanne à Beaufort-sur-Gervanne (2009)
Source : DREAL Rhône-Alpes ; http://www.hydro.eaufrance.fr

Un bassin versant majeur et des gorges

Le massif du Vercors est entouré de cours d’eau majeurs : l’Isère au Nord, le Drac à l’Est et la Drôme au Sud.

Au sein du massif, la rivière de la Bourne constitue le principal drain. Elle prend sa source dans le synclinal de Villard de Lans et s’écoule d’est en ouest jusqu’à sa confluence avec l’Isère.

Les affluents sont :
- soit des rivières issues de réseaux souterrains (Bournillon, Gournier)
- soit des rivières de surface (Vernaizon, Lyonne, Corrençonais, Méaudret, Doulouche)
Au total, son bassin versant fait 787 km2..

En raison de la présence de grands plateaux calcaires à la pente très faible et d’une couche d’argile imperméable, les cours d’eau du val de St-Agnan présentent des profils atypiques : leurs pentes sont d’abord faibles (de l’ordre de quelques degrés) puis s’accentuent dans les gorges profondes du massif avant de s’affaiblir à nouveau dans le bassin du Royans. Ailleurs, les eaux tombées sur les plateaux s’infiltrent rapidement dans les réseaux souterrains, et ressortent aux émergences des gorges de la Bourne (Arbois, Bournillon, Moulin Marquis).

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Les gorges aval de la Bourne
Source : M. Gidon

De nombreuses gorges ont entaillé le massif (les gorges de la Bourne, les gorges du Furon, celles d’Engins, du Nant, des Ecouges, les gorges d’Omblèze...), participant au cloisonnant des différentes parties du massif. D’impressionnantes routes y ont été construites.

 


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