Hydrogéologie

« Une rivière, un fleuve en fond de vallée ne sont que la partie visible des eaux qui s’écoulent. Un volume d’eau important circule dans les terrains alluvionnaires d’une vallée, souvent connecté au cours d’eau dont l’étiage est soutenu par cet apport. C’est une ressource utilisée pour l’eau potable et l’irrigation qu’il faut absolument préserver. » Introduction - Le Rhône en 100 questions

En France, le stock d’eau souterraine est évalué à 1 000 milliards de m3 contre seulement 7 milliards de m3 pour celui des eaux de surface (lacs et barrages).

L’apport des pluies efficaces (pluies totales – évapotranspiration) est évalué à 170 milliards de m3/an dont 70 milliards de m3 contribuent au ruissellement de surface et 100 milliards de m3 à l’écoulement souterrain retardé. Ce sont ces eaux qui alimentent les aquifères.

Le pompage pour l’alimentation, l’eau potable et l’irrigation sont les principales utilisations de l’eau souterraine.

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St Genest Malifaux
Haut plateau du Pilat

Les hauts plateaux du Pilat sont fortement dotés en eau, cependant, cette eau ruisselle mais n’est pas stockée sur ce territoire. Les réserves d’eau souterraines ne sont pas nombreuses et se retrouvent en territoire de plaines et vallées.

La nappe alluviale du Rhône

La nappe est relativement importante et il s’agit d’une ressource souterraine majeure pour l’alimentation en eau potable.
La qualité des eaux varie de bonne à moyenne. Certaines sources de pollutions sont identifiées : nitrates et pesticides.
La nappe d’accompagnement du Gier apparait à la confluence du Mézerin. Cette nappe alluviale est moins productive.

Retrouvez les informations générales sur la nappe alluviale du Rhône sur le site Internet dédié au Bassin Rhône-Méditerranée-Corse, en cliquant sur le lien suivant : http://www.eaurmc.fr/napperhone

En complément d’information, un dossier complet intitulé « Le Rhône en 100 questions » est proposé par le groupe ZABR : Zone Atelier Bassin du Rhône.

La Partie 8 de ce dossier est relative aux eaux souterraines du Rhône. Vous pouvez le consulter en cliquant sur le lien suivant : www.graie.org/zabr/ouvrageRhone/ZABR_QuestRHONE_CHAP8.pdf

Aquifère Un aquifère est un milieu solide contenant de l’eau pouvant circuler de façon naturelle ou être mobilisée de façon artificielle (pompage). Cela correspond à une couche de terrain ou une roche, suffisamment poreuse (qui peut stocker de l’eau) et perméable (où l’eau circule librement), pour contenir une nappe d’eau souterraine
Nappe d’eau souterraine réservoir naturel d’eau douce susceptible d’être exploitée.

Les nappes alluviales sont généralement constituées de galets, de sables et de graviers.

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Types de nappes souterraines
Source : http://www.graie.org/zabr/ouvrageRhone/ZABR_QuestRHONE_CHAP8.pdf

La nappe du bassin houiller stéphanois

Le bassin houiller stéphanois est encaissé entre les massifs cristallins des monts du Lyonnais au nord et du Pilat au sud.

Ce bassin se démarque par le fait qu’il fût l’un des premiers à être exploité en France. Au-delà sa productivité en termes d’extraction de charbon (houille), ce bassin présente des caractéristiques hydrogéologiques intéressantes.

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Bassin houiller de St Etienne
Source : Carte géologique du bassin houiller stéphanois, Géologie de la Loire, Publications de l’Université de Saint-Étienne

A proximité de la surface, les terrains du houiller deviennent perméables et constituent des aquifères superficiels de faible capacité.
La nappe est composée des schistes, des grès et des conglomérats du Houiller, et elle est notamment alimentée par les flux des coteaux des massifs du Pilat.

L’eau y est peu profonde et les perméabilités sont de l’ordre de 10-4 à 10-5 m/s (au moins en surface). Cette nappe est peu exploitée, notamment à cause de sa teneur importante en métaux ferreux.

Ce bassin est aujourd’hui considéré comme une masse d’eau dont vous pouvez retrouver la fiche technique en cliquant ICI

Cette fiche technique est riche en informations et nous apprend que les réserves en eau de l’aquifère sont exclusivement renouvelées par l’infiltration des pluies (précipitation annuelle moyenne de 900 mm) et par les apports des versants cristallins. La masse d’eau est drainée par le Gier et ses affluents.

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Masse d’eau du bassin houiller stéphanois
Source : http://gesteau.eaufrance.fr/DOC/SAGE/upload/doc_SAGE04038-1265723298.pdf

Les cours d’eau qui drainent la masse d’eau sont principalement :
- le Gier
- le Janon
- le Langonnand
- la Durèze
- le Dorlay
- le Bozançon

L’urbanisation importante et la présence de nombreuses industries sont des sources de pollutions potentielles et à surveiller.

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Agglomération stéphanoise
Vue du haut plateau du Pilat - photo : B.SERROI

 


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